Notre histoire

Transformer un réseau en un mouvement structuré : le moment où l’intuition devient mission.

Après plus de dix ans d’existence du réseau, une nouvelle étape s’impose : structurer cette énergie collective dans une organisation pérenne. En 2009, l’idée de créer une association de solidarité internationale prend forme, portée par la conviction que les solutions doivent être pensées avec et pour les citoyens du monde.

Trois figures principales conduisent cette transformation : Stéphane POUFFARY, alors chef de la cellule Expertise Internationale pour la maîtrise de l’énergie à l’ADEME (Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energies), fort d’une double formation en ingénierie et en anthropologie ; Paule EL KOUBI, philosophe et humaniste ; et Stéphane BOUISSOU, chercheur en géothermie et en alimentation durable, alors directeur du Master GEDD (Gestion de l’Environnement et Développement Durable) à l’Université Nice Côte-d’Azur.

Leurs efforts sont soutenus par des alliés de longue date, comme Stéphane QUEFELEC, alors chercheur au Plan Bleu, et Arab HOBALLAH, alors directeur au Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Ensemble, ils façonnent les bases d’une structure qui conservera son indépendance et son ouverture internationale.

En avril 2011, dans un contexte marqué par des crises sociales, économiques et environnementales répétées, et à un an du 20ᵉ anniversaire du Sommet de la Terre de Rio, ENERGIES 2050 est officiellement créée en tant qu’association loi 1901, à but non lucratif.

Dès sa naissance, l’association affirme une conviction forte : nos trajectoires de développement ne sont pas une fatalité. Elle plaide pour l’implication active de tous les citoyens dans la construction de modes de vie résilients et respectueux des ressources naturelles. Sa singularité tient à la combinaison d’une expertise technique pointue et d’un engagement profond en faveur de la solidarité internationale.

Bien avant que ce soit la norme, nous avons osé relier les points : environnement, société, économie, culture et politique.

Dès ses débuts, ENERGIES 2050 s’est démarquée par un choix clair : refuser les solutions fragmentées et penser le changement dans toute sa complexité. Au début des années 2000, adopter une telle approche systémique reliant environnement, société, économie, culture et politique, relevait d’une vision pionnière, encore rare dans le paysage du développement durable.

L’ambition fondatrice était de lutter contre les fatalités annoncées du changement climatique et de promouvoir un développement à la fois durable et inclusif, en cherchant à comprendre et à relier toutes les dimensions qui façonnent nos sociétés.

Ce positionnement unique est né de la rencontre de compétences et d’expériences complémentaires, enrichies au fil du temps par un réseau international toujours plus diversifié. L’association a très tôt compris que les défis environnementaux ne peuvent être relevés qu’en intégrant les réalités locales, en croisant les disciplines et en travaillant de manière transversale.

Qu’il s’agisse d’énergie, de biodiversité, de construction durable ou de justice climatique, ENERGIES 2050 cherche à intégrer les meilleures pratiques et à développer des solutions innovantes, inclusives et adaptables. Ces solutions  (nos « pépites ») sont conçues avec et pour les communautés, afin qu’elles soient à la fois ancrées dans le terrain et reproductibles ailleurs.

Depuis nos débuts, nous faisons des choix clairs : rester libres, cohérents et accessibles.

Reconnue comme un acteur du “faire” (doer), ENERGIES 2050 se définit par une démarche de projet ancrée dans le concret, où chaque action est mesurée, documentée et pensée pour générer un impact réel et durable. Cette approche exigeante s’appuie sur une éthique rigoureuse, une transparence totale et une indépendance assumée, l’association ne recevant aucune subvention de fonctionnement.

Depuis notre genèse, nous refusons de collaborer avec des entreprises ou des partenaires publics ou privés dont les activités ou les financements ne respectent pas nos critères éthiques. Cette exigence garantit la cohérence de nos engagements et préserve notre liberté d’action.

Fidèles à notre volonté d’ouverture, nous avons pendant des années fonctionné sans cotisation, afin de permettre au plus grand nombre de participer. Aujourd’hui encore, le montant minimal d’adhésion reste volontairement modeste par rapport à celui des autres organisations internationales, pour favoriser une participation large et inclusive.

Nous travaillons en totale cohérence avec nos convictions, en sélectionnant nos partenaires et nos projets selon des critères clairs et partagés, pour garantir que chaque engagement pris se traduise par des résultats tangibles. Nos méthodes intègrent la mesure d’impact à chaque étape, afin de rendre compte à nos bénéficiaires, à nos partenaires et au grand public de l’efficacité de nos actions.

Sur le terrain, cette identité se traduit par des projets co-construits avec les communautés, en veillant au respect des cultures, des droits et des savoirs locaux. Dans les instances internationales, elle nous permet de porter une parole crédible et légitime, nourrie par l’expérience vécue et les résultats mesurables.

Du local au global, du bas vers le haut et du haut vers le bas : la coopération comme moteur de transformation.

Pour ENERGIES 2050, bâtir un avenir durable ne peut se faire qu’ensemble. C’est pourquoi, dès ses débuts, l’association a inscrit son action dans un réseau d’alliances locales, régionales et internationales.

Inspirée par les décisions historiques du Sommet de la Terre de Rio en 1992 et par les Conventions de Rio (la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité biologique et la Convention sur la lutte contre la désertification) ainsi que par de nombreux accords multilatéraux internationaux, régionaux et nationaux, ENERGIES 2050 a choisi de conjuguer l’action locale, ancrée dans les réalités de terrain, et l’influence globale, capable de peser dans les décisions et les négociations internationales.

Cette approche repose sur une double dynamique :

(1) du bas vers le haut (bottom-up, approche ascendante), en co-construisant des solutions spécifiques avec les communautés, pour qu’elles soient adaptées aux contextes locaux ;

(2) du haut vers le bas (top-down, approche descendante), en portant ces solutions et retours d’expérience dans les espaces de décision, afin d’influencer les politiques publiques et les stratégies globales.

Au fil des années, ENERGIES 2050 est devenue un véritable laboratoire citoyen de réflexion et d’action, où climat, écologie, énergie, inclusion sociale et solidarité internationale se conjuguent avec la protection des minorités et des peuples autochtones, la promotion de l’art, de la culture et du patrimoine comme leviers de transformation, et le déploiement de solutions innovantes, inclusives et reproductibles. Un lieu où s’inventent et se construisent, avec et pour les communautés, les réponses collectives aux défis de notre temps. En s’appuyant sur la puissance des alliances, l’organisation fédère un vaste réseau de partenaires (institutions internationales, gouvernements, collectivités, ONG, universités, entreprises, citoyens) qui mutualisent leurs ressources et leurs expertises pour maximiser l’impact de chaque projet.